Sommaire
ToggleC’est quoi cette nouvelle règle qu’on n’a pas vu venir ?
Imaginez : vous êtes propriétaire, votre locataire ne paie plus depuis deux mois. Avant, il fallait passer par un juge, attendre des mois, remplir des papiers, aller en audience… Bref, un parcours du combattant.
Mais ça, c’était avant.
À partir de 2025, un commissaire de justice (l’ancien huissier, pour faire simple) pourra enclencher une saisie sur salaire pour loyers impayés sans que l’affaire passe devant un tribunal. Oui, vous avez bien lu : plus besoin d’attendre qu’un juge statue. Un changement radical, et pas sans conséquences.
C’est grave docteur ? Pour qui au juste ?
Tout dépend du point de vue.
Si vous êtes bailleur, c’est une bonne nouvelle : fini les procédures interminables pour récupérer des mois de loyers.
Mais si vous êtes locataire en galère de trésorerie ? Là, ça pique un peu. Parce qu’on parle quand même d’une saisie sur salaire pour loyers impayés. Du genre, votre employeur reçoit une lettre et… prélève. Automatiquement.
Et là, y a pas photo : le coup est rude, surtout si vous n’aviez pas vu venir la manœuvre.
Et cette saisie sur salaire pour loyers impayés, c’est quoi exactement ?
C’est un mécanisme bien connu : quand vous devez de l’argent (à votre proprio, à la banque, peu importe), un tiers, souvent l’employeur, peut être chargé de prélever une partie de votre salaire chaque mois.
Pour les loyers impayés, c’était long à mettre en place. Mais dès 2025, un titre exécutoire délivré par un commissaire de justice suffira. Le juge ? Eh bien… il reste à la maison.
Avant, on faisait comment ? C’était vraiment si compliqué ?
Oh que oui. Il fallait passer devant le tribunal judiciaire, avec audience, avocats parfois, puis attendre un jugement officiel. Ce jugement devait ensuite être signifié au locataire, suivi d’un délai pour réagir. Et seulement ensuite, on pouvait envisager une saisie.
C’est dire : entre le premier impayé et le début du recouvrement, il se passait parfois plus d’un an. Et pendant ce temps ? Le propriétaire encaissait… rien du tout.
Alors maintenant, c’est immédiat ?
Pas exactement, mais presque. Voici comment ça se passe, en gros :
- Le locataire cesse de payer.
- Le propriétaire fait appel à un commissaire de justice.
- Celui-ci envoie un commandement de payer.
- Si rien ne bouge dans les délais (en général un mois), il peut délivrer un titre exécutoire.
- Et là, c’est parti : le salaire peut être ponctionné.
On n’est pas dans le western, mais on s’y rapproche.
Est-ce qu’on peut se défendre au moins ?
Heureusement, oui.
Même si le juge n’intervient pas d’office, le locataire a le droit :
- de contester la dette ou le montant,
- de saisir le juge de l’exécution,
- de faire appel à la commission de surendettement,
- ou encore de demander un échelonnement du paiement.
Mais pour ça, il faut agir vite, et ne pas laisser traîner la situation. Car une fois que la saisie est enclenchée, c’est plus compliqué.
Jusqu’où peut aller cette saisie sur salaire pour loyers impayés ? On peut tout prélever ?
Non, rassurez-vous. Il existe une part insaisissable du salaire, définie par la loi, pour que vous puissiez continuer à vivre. Enfin… survivre.
Le montant saisie sur salaire pour loyers impayés dépend de vos revenus, du nombre de personnes à votre charge, et de vos éventuelles autres dettes en cours.
C’est une mesure déjà en place ?
La mesure est entrée en vigueur au 1er juillet 2025.
En attendant, les propriétaires peuvent toujours passer par la voie classique (jugement, huissier, etc.). Mais une chose est sûre : à partir de l’an prochain, les règles changent. Et ça change tout.
Est-ce que ça va trop loin ?
C’est le débat.
Certains crient à la justice expéditive, d’autres y voient un simple moyen d’alléger les tribunaux, déjà saturés.
On pourrait aussi dire : et si cela permettait d’éviter l’expulsion ? Parce qu’avec une saisie modérée, le locataire garde son toit, et le bailleur récupère (au moins en partie) ses loyers. Un compromis, en somme.
En tant que locataire, je peux faire quoi pour éviter d’en arriver là ?
Bonne question. Et la réponse tient souvent à un mot : anticiper.
Un coup dur, ça arrive à tout le monde. Perte d’emploi, divorce, santé, bref… la vie. Mais :
- Prévenez votre bailleur, n’attendez pas le 3e mois d’impayé.
- Voyez avec la CAF pour des aides temporaires.
- Contactez un travailleur social pour négocier un plan d’apurement.
- Et surtout : ne laissez pas s’installer le silence.
Parfois, une bonne discussion vaut mieux qu’une saisie sur salaire pour loyers impayés.
Et côté propriétaires, on fait quoi ?
Soyons clairs : vous n’êtes pas là pour faire la police. Mais vous avez des droits. Et vous avez besoin de vos loyers.
Alors :
- Ne laissez pas traîner. Deux mois d’impayés ? Réagissez.
- Envoyez des relances écrites, c’est important.
- Consultez un commissaire de justice si ça ne bouge pas.
- Et vérifiez que vos contrats de location sont béton, au cas où.
Un conseil ? Mieux vaut prévenir que courir après un salaire pendant un an.
En conclusion ?
Ce nouveau dispositif de saisie sur salaire pour loyers impayés change la donne !
Il simplifie la vie des bailleurs, certes. Mais il impose aussi un rythme plus rapide, plus sec aux locataires en difficulté.
Ce n’est pas un sujet anodin : c’est une affaire de justice, de toit, de dignité. Et si ce système permet d’éviter des expulsions en privilégiant des remboursements progressifs, alors peut-être qu’on y gagne tous, non ?