DPE 2026 ce mercredi 9 juillet 2025, le gouvernement a annoncé un changement de cap pour le diagnostic de performance énergétique. Et pas des moindres : à partir du 1er janvier 2026, une nouvelle méthode de calcul du DPE sera mise en place. Son objectif ? Corriger ce qui ressemblait de plus en plus à une injustice flagrante : la pénalisation des logements chauffés à l’électricité.
Alors oui, sur le papier c’est technique. Un coefficient qui change par-ci, une conversion énergétique revue par-là. Mais dans les faits ? Ça change tout. Vraiment.
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ToggleUne réforme qui concerne 850 000 logements. Rien que ça.
Imaginez : vous êtes propriétaire d’un studio en montagne, bien isolé, mais avec un chauffage électrique. Résultat ? Un DPE en F ou G, et donc, l’interdiction de le louer à terme.
Et pourtant, la conso n’est pas si excessive, l’appartement est confortable. Pas de courants d’air, pas d’humidité. Juste une mauvaise note. À cause de la méthode de calcul.
C’est exactement ce que la réforme du DPE 2026 veut corriger. En ajustant certains paramètres – notamment la manière dont l’électricité est prise en compte dans le calcul – près de 850 000 logements devraient voir leur classement s’améliorer.
Oui, 850 000. Ce n’est pas une retouche cosmétique, c’est un virage.
Mais pourquoi ce changement maintenant ?
Bonne question. Officiellement, il s’agit de “mieux refléter la réalité énergétique des logements”, selon les mots du ministère de la Transition Écologique.
En vrai ? On n’a pas attendu 2025 pour s’en rendre compte.
Depuis la refonte du DPE en 2021, le système s’est heurté à une série de critiques. Les logements chauffés à l’électricité étaient régulièrement les grands perdants du classement. Et pour cause : le mode de calcul favorisait, parfois de façon absurde, d’autres énergies plus carbonées mais mieux “cotées” dans le barème.
Un comble à l’heure où l’électricité devient de plus en plus verte en France.
Le DPE 2026 : plus juste, ou simplement plus pragmatique ?
Certains y voient un aveu d’échec, d’autres une simple adaptation à la réalité.
Mais peu importe le prisme : le DPE 2026 rééquilibre les choses.
En modifiant le coefficient de conversion de l’électricité, la réforme permet aux logements qui utilisent ce type de chauffage – souvent dans des zones où il n’y a pas d’alternative – de ne plus être automatiquement catalogués comme “passoires thermiques”.
On n’y pense pas forcément, mais dans certains coins, le gaz n’est même pas disponible. Le chauffage électrique n’est pas un choix, c’est la seule option.
Et dans ce contexte, qui peut sérieusement soutenir qu’un logement bien isolé, avec une consommation modérée, mérite d’être classé en G ?
Côté propriétaires, c’est un soulagement (et un soupir collectif)
Claire, 54 ans, propriétaire à Grenoble, résume ce que beaucoup pensent :
“Mon studio est nickel. Double vitrage, bonne isolation. Mais classé F à cause du chauffage. Je n’avais plus le droit de le louer après 2025. Avec le DPE 2026, il passe en E. Je peux respirer.”
Elle n’est pas la seule. Ce sont des centaines de milliers de propriétaires qui se retrouvaient dans des situations absurdes, à devoir engager des travaux coûteux… non pas pour consommer moins, mais juste pour améliorer une note qui ne reflétait pas la réalité.
Alors oui, on peut parler de soulagement. Voire de réparation.
Et les critiques alors ? Parce qu’il y en a.
Évidemment, tout le monde ne crie pas victoire.
Certains experts, notamment dans les milieux écolos, mettent en garde : à force d’assouplir les critères, on risque de diluer le message.
“Le DPE 2026 ne doit pas devenir un DPE de confort”, alerte un porte-parole de l’association négaWatt.
Sous-entendu : attention à ne pas perdre l’objectif initial, qui reste la réduction de la consommation énergétique.
Un avertissement pas totalement infondé. Car si certains logements méritaient d’être mieux notés, d’autres risquent peut-être de bénéficier d’un bonus de façon un peu trop généreuse.
Mais bon, soyons honnêtes : c’est toujours plus simple de critiquer un ajustement que de vivre avec une injustice flagrante.
Un simulateur DPE 2026 à venir
Pour aider les propriétaires à s’y retrouver, un simulateur en ligne devrait être disponible à l’automne.
On pourra y tester son logement, avec les nouveaux critères du DPE 2026. Et voir, noir sur blanc, si la note change.
Ce sera probablement un moment de soulagement… ou de frustration. Selon les cas.
Et maintenant ?
Cette réforme arrive à un moment stratégique. Très stratégique même.
En 2026, de nouvelles interdictions de location entreront en vigueur pour les logements classés E. Le DPE 2026 tombe donc à pic.
C’est presque politique, mais aussi très pragmatique : impossible de durcir les règles sans corriger les biais.
Alors voilà. Le gouvernement ajuste. Corrige. Recalibre. Certains diront que c’est tard. D’autres que c’est bienvenu.
Mais ce qui est sûr, c’est que pour beaucoup, le DPE 2026 change la donne. Vraiment.